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  • Photo du rédacteurAngélique Mariet

Bien s'organiser pour apprendre le japonais


L'une des choses que l'on me demande le plus en commentaires sous mes vidéos mais aussi en messages sur les réseaux sociaux, c'est comment je fais pour réviser mon japonais.

La méthode est aussi importante que les ressources que vous utilisez. Sans une bonne méthode, vous aurez toujours l'impression de patauger et de ne faire aucun progrès.


Aujourd'hui, je vais vous expliquer comment réviser votre japonais et planifier votre temps. Avant de vous plonger dans cette vidéo (ou cet article), je vous conseille de voir les deux précédentes :


Partie 1 : Les révisions


Réviser l'oral


La méthode du shadowing Écouter un support audio et tenter de le répéter simultanément. Le but n'est pas de tout comprendre, mais de faire travailler votre intonation, votre prononciation et votre vitesse de locution. Attention à ne pas imiter la voix de la personne qui parle mais à bien répéter avec votre propre voix.

Parler avec des japonais N'hésitez pas à trouver des associations dans votre ville, qui accueillent des étudiants étrangers, dont certains japonais avec qui vous pourrez discuter. Sinon, utilisez des applications comme Hello Talk.


Réviser la compréhension orale


S'entourer de japonais

C'est la meilleure solution. Comme je vous l'ai indiqué dans l'article "apprendre le japonais de façon plus ludique", il faut écouter des programmes télé, des podcasts, de la musique, des vidéos...


Réviser la grammaire


Faire des exercices C'est important pour comprendre la construction de la notion et pouvoir ensuite tenter de l'utiliser. En créant vos propres phrases exemples avec vos mots, vous allez les mémoriser plus facilement.


Lire

Lire du japonais est un excellent moyen de voir les formules grammaticales en contexte et de s'en souvenir beaucoup plus rapidement.


Réviser le vocabulaire


Les flashcards Vous pouvez utiliser une méthode papier ou digitale, mais le papier deviendra très compliqué dès lors que vous atteindrez la centaine de mots, surtout pour vous y retrouver. Il vaut mieux passer par des logiciels ou des applications comme Anki, Memrise, Quizlet... Elles vous permettent de voir un aperçu de ce que vous maîtrisez ou pas.


Lire

Encore ? Et oui, tout comme la grammaire, rencontrer les mots durant votre lecture vous permettra de mieux les assimiler et en même temps de réviser vos idéogrammes.


Mais le plus important avec le vocabulaire, c'est la régularité. Il vaut mieux noter dix mots que vous allez vraiment réviser qu'une centaine que vous n'allez plus jamais aller consulter.


Réviser les kanji


A moins que vous soyez en licence de japonais et que vous avez besoin d'apprendre les lectures individuelles des idéogrammes pour vos contrôles, je vous déconseille de les apprendre seuls. Cela évitera de vous perdre dans une masse de choses que vous n'utiliserez jamais.

Si vous apprenez votre japonais avec différentes ressources et que vous êtes réguliers, vous allez commencer à deviner la lecture d'un mot grâce à d'autres que vous connaissez.


Un exemple : vous avez appris aujourd'hui (くに, pays) et 国際 (こくさい, international). Demain, vous rencontrez 国立.

Vous avez appris hier que le kanji suivant 国 se lisait くに, mais plutôt こく lorsqu'il est accompagné d'un autre kanji. Logiquement, dans 国立, il devrait donc se lire こく.

Vous connaissez le verbe 立つ (たつ, se lever) mais aussi le mot 独立 (どくりつ, indépendance). Vous savez donc aussi que 立 peut se lire mais surtout りつ quand il est accompagné. Par déduction, vous saurez donc que 国立 se lit こくりつ (national).


Je sais, ça paraît très compliqué mais ça se passera en une fraction de secondes dans votre tête.

Au plus vous allez connaître de mots de vocabulaire, au plus vous allez connaître de lecture d'idéogrammes. Vous allez reconnaître le kanji puis vous allez vous rappeler de ses différentes lectures.


Il vaut mieux apprendre 50 mots pour dire et lire 50 nouvelles choses que 50 idéogrammes isolés qui ne vous serviront à rien.

Partie 2 : Gérer son temps

Avec un emploi du temps chargé (des études, un travail, une famille....), on peut vite se trouver des excuses pour éviter de travailler son japonais, notamment le "j'ai pas le temps" que vous devez être nombreux à connaître, qui est facile à placer pour justifier un manque d'organisation ou une envie pressante de procrastiner.


Pour apprendre comment gérer son temps, il faut identifier les raisons de pourquoi on a autant de mal à tout faire, et apprendre à bien se connaître. Il faut passer par plusieurs étapes que je vais vous détailler :


Déterminer sa journée type


C'est quoi la première chose que vous faites en vous levant ? Est-ce que vous avez tendance à vous poser directement après votre journée de travail ? Est-ce que vous vous dites souvent "Il est trop tard, je ferais ça demain ?". Il n'y a aucun mal à regarder des séries, sortir voir des amis, se poser après une journée d'école ou de travail bien chargé ou quand les enfants sont couchés. Cependant, si votre journée ne se compose que de moments de détente alors que vous avez un objectif, il y a un problème. Vous ne pourrez pas commencer à optimiser votre temps si vous ne prenez pas conscience de combien vous en dépensez chaque jour.


C'est dur de changer ses priorités, mais il faut apprendre à travailler dessus si vous avez un objectif qui vous tient à cœur. Attention, vos priorités ne sont pas celles des autres. Ne vous comparez pas, vos passe-temps et vos envies ne sont pas les mêmes que votre voisin.

Le plus important, c'est d'assumer clairement comment vous gérez votre temps pour éviter de culpabiliser. Penser "Oui, ce soir j'ai peut-être du temps mais je ressens le besoin de me détendre donc j'ai décidé de ne pas étudier, et c'est pas grave" est bien mieux pour vous que "Ohlala, j'ai encore rien foutu, bon, de toute façon il est trop tard, allez je vais mater une série, rohlala, je suis vraiment nul(le) et je ne sais pas m'organiser...".


Se créer une routine


Pas demain, pas lundi, pas le mois prochain. Maintenant. Un objectif quotidien, ou hebdomadaire, même mensuel ! Promettez-vous à vous même "Aujourd'hui, je fais ça. Si possible, dans ce laps de temps là, mais dans tous les cas, je le fais". Pas besoin de se donner un milliard de tâches à la seconde, une ou deux par jour est suffisante.


Si vous avez un emploi du temps où vous avez des journées plus creuses que d'autres, n'hésitez pas à adapter votre routine en fonction de celui-ci. Si vous n'avez pas cours le jeudi après-midi, tentez de réviser votre vocabulaire pendant une heure chaque jeudi. Si vous êtes en repos le lundi, essayez de lire deux ou trois actualités japonaises ce jour-là.

En continuant ces nouvelles habitudes sur un mois, vous verrez que cela deviendra un automatisme. Pas de pression. Donnez vous des objectifs réalistes et atteignables.

Essayez de comprendre quand vous êtes le plus efficace ! Le matin, ou le soir ? Après manger, ou juste avant ?


L'espace de travail


Un appart ou une chambre rangée change la vie. Quand vous êtes conscients que d'autres tâches vous attendent, ça devient très compliqué de se concentrer sur quelque chose. "Oh, je dois encore faire ci...", "Mince, il est déjà cette heure là et j'ai pas encore fait ça...".

Rangez votre bureau après chaque utilisation, essayez de tout remettre en ordre avant de vous coucher... Cela vous prends 10 minutes et vous serez à chaque fois extrêmement satisfaits de revenir travailler à un endroit propre qui vous correspond.


Au niveau des distractions numériques, c'est compliqué dès lors que vous avez besoin de votre téléphone ou de votre tablette ou PC pour réviser votre japonais. Il existe de nombreuses applications pour bloquer les sites parasites (réseaux sociaux, notamment) durant toute votre séance de révision.

Attention tout de même à rester à l'écoute de votre corps. Si ça fait 6 fois que vous vous retrouvez sur Twitter en 30 minutes, alors vous saturez peut-être et avez besoin de souffler.


Organiser et planifier son temps


En autodidacte notamment, il faut vraiment être assidus. Vous n'avez pas de prof pour vous corriger ou vous donner de notes, pas de limites de temps pour un exposé ou un oral... Votre progression dépend uniquement de vous.


Prenez le temps de vous rappeler de votre objectif principal, et essayez de travailler vers cet objectif. Votre planning sera très différent selon vos objectifs : un grand objectif général divisés par étapes ; un objectif mensuel ; un objectif annuel...

Choisissez la méthode qui vous convient : calendrier papier, agenda, journal d'études, application, planning digital.... Le plus important, c'est d'avoir un suivi du nombre d'heures que vous étudiez. Cela permet de voir où vous en êtes et où vous pouvez faire plus d'efforts, et aussi parfois de relativiser un peu. Parfois, on ne s'en rend pas compte mais on travaille plus qu'on ne le croit : avoir le chiffre sous les yeux permet de constater que non, vous n'avez pas rien foutu aujourd'hui.


Optimiser son temps


Vous n'avez pas besoin d'être assis derrière un écran ou un cahier pour étudier le japonais.


- Toujours prendre un carnet de vocabulaire avec soi / avoir une application synchronisée sur mobile

- Étudier durant les temps de transport

- Étudier, faites des exos, lisez un manga ou regardez quelque chose qui vous plaît en japonais durant votre pause au travail...

- Écouter un podcast dans la douche

- 5 minutes ? Lisez un article d'actualité sur une application.

- Le chien à promener ? Un long trajet ? Écoutez les fichiers audio de vos manuels ou enregistrez-vous en train de parler japonais pour réviser

- Des enfants ? Mettez les dessins-animés japonais. Vous pouvez mettre l'audio en français et les sous-titres en japonais.


La liste est bien sûr non exhaustive et c'est à vous de trouver à quel moment vous pouvez étudier, tout cela deviendra un réflexe en très peu de temps.


10 minutes de révisions en une journée valent mieux que rien du tout.

Ce n'est pas parce que vous avez fait la moitié de ce que vous aviez prévu de faire que c'est peine perdue : regardez ce que vous avez accompli et pas ce qu'il vous reste à faire, sinon vous n'allez jamais sortir la tête de l'eau.


Bon courage !

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